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Bonjour !

  • : Ma p'tite chanson
  • : La chanson fait partie de notre vie. Elle accompagne notre quotidien, nos joies, nos peines... Peut-être apprendrez-vous quelque chose en parcourant ce blog. J'attends vos commentaires pour découvrir certains aspects de la chanson que je ne connais pas. A bientôt !
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Télérama - Musique

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 07:50

 GAINSBOURG25CM3 1

Exercice de style pour Serge Gainsbourg. Les oubliettes, chanson composée en 1961, ne comporte que des rimes en "ette" et en "o".

 

 

Les regrets fillettes

Du pauvre poète

Se valsent musette

Dans les caboulots

Se valse musette

Le pauvre poète

Pour les gigolettes

Et les gigolos

 

Dieu que je regrette

Mes larmes fillettes

Ce vin malhonnête

Qui monte au cerveau

Y a belle lurette

Que je n'ai plus cette

Fameuse piquette

Derrière mes fagots

 

Le pâle squelette

De mes amourettes

Joue des castagnettes

Comme un hidalgo

La nuit est longuette

Du pauvre poète

Voyez mes poulettes

Il a les grelots

 

Dans chaque guinguette

J'ai cherché Juliette

Je n'ai je regrette

Que trouvé Margot

De ces amourettes

Que l'on pickpockette

Sous sa chemisette

J'en ai plein le dos

 

S'il faut à perpète

Qu'à l'aube on regrette

Vaut mieux qu'on s'arrête

Mes petits oiseaux

Venez mignonnettes

Dans mes oubliettes

Que je vous y mette

Au pain et à l'eau

 

Les regrets fillettes

Du pauvre poète

Se valsent musette

Dans les caboulots

Se valse musette

Le pauvre poète

Pour les gigolettes

Et les gigolos

 

egf529a.JPG

Cette chanson fut également interprétée par Jean Claude Pascal.

 

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 13:25

La deuxième partie de la soirée (voir le dernier article sur Nicolas Fraissinet) était assurée par Anna Prucnal. Il s'agissait d'une sorte de dialogue entre elle et Jean Mailland, son mari. Ce dernier disait des poèmes de sa composition et Anna P. lui répondait par une chanson.

 

 

 

 

Ces deux articles de presse résument mon sentiment.

 

Anna Prucnal a toujours sa gouaille, son tonus, ses yeux habités par une grande soif de vivre. Son nouveau récital est un vrai bonheur. Le public pendu à ses lèvres s’est laissé embarquer dans la belle poésie.
La Marseillaise – Juillet 2009
 
Hymne à la vie et à l’amour, don de soi, ce spectacle est tout cela à la fois et ravira les inconditionnels de « la » Prucnal ainsi que le nouveau public qu’elle ne tardera pas à charmer.
Le Midi-Libre – Juillet 2009
Je dois avouer qu'au début du concert j'ai eu un peu "peur". En effet, elle commença par deux chansons où elle laissait filer des vibratos "immodérés". C'est personnel, mais j'ai beaucoup de mal à supporter cela. Tout s'est arrangé par la suite et ces deux artistes accompagnés par l'excellent Martial Paoli au piano nous ont en effet "embarqués" dans leur univers. Un spectacle de grande classe !
A remarquer que la musique d'une bonne partie des chansons était signée Oswald d'Andrea dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler en commentant les Brassensiades de Pirey.
Voir ICI ou LA.
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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 07:16

Paul Fort (1872-1960)

Dès 1894, il écrit ses premières Ballades françaises ; c'est sous ce titre qu'il va publier tous ses recueils (30 volumes). Des poèmes disposés comme de la prose (parce que la revue Le Mercure de France ne payait pas la poésie, dit-on). Toute son oeuvre possède une grande unité de style, un ton, une verve, une facilité familière très caractéristiques. Il est appelé " Le Prince des poètes".

Note extraite de l'anthologie de J. Charpentreau "Poèmes d'aujourd'hui pour les enfants de maintenant" aux Editions Ouvrières

 

 

PaulFort.jpg

Paul Fort dit lui-même son poème "Le bonheur"

 

James Ollivier le chante.

 



Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.


Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.


Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite. Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.


Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite. Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.


Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite. Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.


De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite. De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.


Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé !


J.-Ollivier.jpg


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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 07:06

Jacques Bertin chante, Luc Bérimont parle de la chanson et Jacques Doyen dit un poème.

 

 

Ayant évoqué hier "La fine fleur de la chanson française", il conviendrait peut-être de rappeler qu'il s'agissait d'une émission qui se présentait un peu sous la forme d'un concours de prospection de jeunes talents. Elle était animée par Luc Bérimont, auteur, producteur, poète, homme de radio et pionnier de la télévision. Cette émission révéla des artistes tels que Jacques Bertin, Anne Vanderlove...et privilégiait la chanson à texte.

Un ami a eu la gentillesse, pour faire écho à mon propos d'hier, de m'envoyer cet enregistrement de L'invitation au voyage (Baudelaire) interprétée par Jacques Bertin.


 

 

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 07:22

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Roger Lahaye est un compositeur, interpréte des grands poètes. Ici, c'est un extrait des Contemplations de Victor Hugo qu'il nous restitue.

Il a fait partie du mouvement  poétique de “La fine fleur de la chanson française”  de Luc Bérimont et où l'on rencontrait Hélène Martin, Marc Ogeret, Jacques Bertin, Jacques Doyen, Jean Vasca et beaucoup d’autres. 


victor_hugo.jpg

 

 

 


De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " Où donc est ma soeur ?"

J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?

Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !

 

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 18:31

La chanson est-elle un art mineur ou un art majeur ?

 

Cette question fit l'objet d'une vive altercation entre Serge Gainsbourg et Guy Béart dans une émission d'Apostrophes de 1986.

 

 

Quelques années plus tard, Claude Nougaro, ce grand jongleur de mots, répondit à ce débat par une "chanson-pirouette", intitulée précisément "Art mineur".

Je pratique l'art mineur
Qu'a illustré le beau Serge
Puisse-t-il sur l'autre berge
S'enivrer d'alcools meilleurs

Est-ce bien sérieux d'ailleurs
Passé les soixante berges
De pratiquer l'art mineur
Qu'a illustré le beau Serge ?

Pourquoi suis-je et à quoi sers-je
Dans la mine où je m'immerge
Charbon rouge de mon cœur
Un projecteur sur le front
Comme au casque du mineur
Artiste mineur de fond

 

"Je ne joue pas sur les mots, je joue parfois avec, et j'ajoute que sans moi ou d'autres, ils jouent très bien tout seuls" (Jacques Prévert)

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 07:35

 Jean Ferrat :

“... J’ai le sentiment de découvrir un “vrai” auteur. Quel profond plaisir j’éprouve, plus que cela d’ailleurs, une sorte de jubilation très intime... 
... Ceux qui ne le connaissent pas encore peuvent se réjouir : ils vont faire, comme moi, une vraie découverte... Ah les veinards ! ...”

Et si vous voulez en savoir plus, visitez son très beau site 

http://www.bernardjoyet.com/index.html

JaquettealbumLVDLM.jpg

 

Les Mots

A l’encre blanche dans ma nuit
Une page noire s’allume
Les mots se glissent sous la plume
Qui langoureusement les suit

De l’arbre blessé suintant
Perlent des globules de sève
Aux commissures de mes rêves
Les mots sont des gouttes de temps

Des sirènes des lamantins
Traînent leurs lignes en mots troubles
J’entends le passé simple double
Et le futur plus-que-certain


Les mots enfantent les idées
Comme l’eau invente la source
Ils sont la monnaie de la bourse
Le guide premier de cordée

Les mots s’écrivent ou se crient
Du chant primal à l’épitaphe
Ils friment dans leur orthographe
Rutilante carrosserie

En suspension dans l’essentiel
Les mots exhalent leur essence
Ils encensent mon innocence
Aux éthers de miel ou de fiel


Impatient et prêt à bondir
Bravement sur la barricade
En guise d’armes camarades
Je n’ai que des mots à brandir

Les mots font écrouler les murs
Sitôt qu’ils caressent la pierre
Fustigent grilles et frontières
Meurent sucés par la censure

Par les racines périmées
Le fil de l’oubli se faufile
C’est l’hémorragie les mots filent
Du vaisseau fantôme abîmé


Bradés les bijoux les émaux
Et claquées les dernières thunes
Je sourirai à la fortune
Tant qu’il me restera des mots

Mots d’esprit mots-clefs grands ou gros
D’enfant de passe de Cambrone
Mots qu’on mâche mot qu’on se donne
Le mot de la fin le fin mot

Bradés les bijoux les émaux
Et claquées les dernières thunes
Je sourirai à la fortune
Tant qu’il me restera des mots

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 14:59

 

Beaucoup d'entre nous avons appris ce poème quand nous étions plus jeunes.

Bernard Haillant, que nous n'avons pas encore cité, s'en empare et nous le restitue de façon magistrale.

Les effarés

Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
Leurs culs en rond,

A genoux, cinq petits, - misère ! -
Regardent le Boulanger faire
Le lourd pain blond.

Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l'enfourne
Dans un trou clair.

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le Boulanger au gras sourire
Grogne un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein.

Quand pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche
On sort le pain,

Quand, sous les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées
Et les grillons,

Que ce trou chaud souffle la vie,
Ils ont leur âme si ravie
Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
Qu'ils sont là tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au treillage, grognant des choses
Entre les trous,

Tout bêtes, faisant leurs prières
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,

Si fort qu'ils crèvent leur culotte
Et que leur chemise tremblote
Au vent d'hiver.

Vous pouvez lire une analyse de ce poème à cette adresse http://abardel.free.fr/petite_anthologie/les_effares_commentaire.htm

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 11:16

 Bonne fête aux Clotilde !  Pour elle, ce très beau poème que Guillaume Apollinaire composa en 1899.

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Merci à Mikhail Ursus pour cette photo prise sur Flickr. En cliquant sur la photo, vous pourrez accéder à son album.

 

 

Clotilde

 


L’anémone et l’ancolie

Ont poussé dans le jardin

Où dort la mélancolie

Entre l’amour et le dédain


Il y vient aussi nos ombres

Que la nuit dissipera

Le soleil qui les rend sombres

Avec elles disparaîtra


Les déités des eaux vives

Laissent couler leurs cheveux

Passe il faut que tu poursuives

Cette belle ombre que tu veux

 


Guillaume APOLLINAIRE

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 11:23

Le prénom du jour m'a inspiré ce texte d'Aragon mis en musique par Jean Ferrat.

Il y est question de Robert Desnos (1910 - 1945).

Ce poète est mort dans un camp de concentration où il avait été déporté par les nazis. Poète fin et délicat, il a écrit le plus important recueil de poèmes pour enfants de notre époque : Chantefables et Chantefleurs (1952). Il a participé aux premiers temps de l'aventure surréaliste "où il a joué un rôle nécessaire, inoubliable", dit André Breton. A un moment, il rompt avec ses amis mais il garde une richesse d'images, le goût des jeux de mots et de saugrenues alliances d'idées toujours fécondes en poésie mystérieuse (Domaine public, 1953).

(Extrait de l'anthologie de Jacques Charpentreau "Poèmes d'aujourd'hui pour les enfants de maintenant, Les Editions Ouvrières - 1972)

 

Tu portais dans ta voix comme un chant de Nerval
Quand tu parlais du sang jeune homme singulier
Scandant la cruauté de tes vers réguliers
Le rire des bouchers t'escortait dans les Halles
Tu avais en ces jours ces accents de gageure
Que j'entends retentir à travers les années
Poète de vingt ans d'avance assassiné
Et que vengeaient déjà le blasphème et l'injure

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

Debout sous un porche avec un cornet de frites
Te voilà par mauvais temps près de Saint-Merry
Dévisageant le monde avec effronterie
De ton regard pareil à celui d'Amphitrite
Enorme et palpitant d'une pâle buée
Et le sol à ton pied comme au sein nu l'écume
Se couvre de mégots de crachats de légumes
Dans les pas de la pluie et des prostituées

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

Et c'est encore toi sans fin qui te promènes
Berger des longs désirs et des songes brisés
Sous les arbres obscurs dans les Champs-Elysées
Jusqu'à l'épuisement de la nuit ton domaine
O la Gare de l'Est et le premier croissant
Le café noir qu'on prend près du percolateur
Les journaux frais les boulevards pleins de senteur
Les bouches du métro qui captent les passants

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

La ville un peu partout garde de ton passage
Une ombre de couleur à ses frontons salis
Et quand le jour se lève au Sacré-Cœur pâli
Quand sur le Panthéon comme un équarissage
Le crépuscule met ses lambeaux écorchés
Quand le vent hurle aux loups dessous le Pont-au-Change
Quand le soleil au Bois roule avec les oranges
Quand la lune s'assied de clocher en clocher

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

 

Et puis il se trouve que demain, c'est le premier mai alors je vous propose ce

poème de Robert Desnos.


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